(Photo : Flickr *dans)
Le terme de «la Saint-Valentin chinoise» n’est apparu qu’il y a vingt ou trente ans. Au début, il avait sans doute été l’invention personnelle d’un fleuriste malin ou d’un patron de bar entreprenant qui essayait d’attirer la clientèle. Pourtant, le terme a fini par se répandre. Sans doute à l’origine y avait-il quelque chose de plus fondamental que simplement une bonne idée de marketing. La «Saint-Valentin chinoise» a également inspiré ce petit poème du 12ème siècle :
L’année dernière, le soir du yuan,
Les lanternes avaient éclairé le marché aux fleurs comme si c’était le jour,
La lune s’était montrée au bout des branches du saule,
Lorsqu’on s’est vu à la tombée de la nuit.
Cette année, le soir du yuan,
La lune n’a pas changé, les lanternes non plus.
Est-ce que tu me vois, moi, celle de l’année dernière ?
Les larmes ont mouillé mes manches bleues.
On peut retrouver l’origine de la Fête des lanternes à la dynastie des Hans, il y a deux mille ans. L'origine serait lié aux bouddhistes qui célébraient le Bouddha le 15e jour de l'année avec de la lumière et des lanternes. L'empereur en place à cette époque était dévoué à Bouddha et aurait donc mis en place cette fête. Depuis la dynastie des Tangs (618-907), la fête a apporté aux habitants de la capitale des soirées de festivités. Les lanternes illuminaient les rues et les squares. Hommes comme femmes sortaient se mêler sous la première pleine lune du nouvel an. On s’émerveillait des conceptions élaborées des lanternes, dont certaines étaient en forme de tours atteignant la hauteur de plusieurs dizaines de mètres, et jouait aux devinettes que l’on y avait collées. C’était un carnaval véritable : marchés aux fleurs, troupes d’acrobates, parades, musique, danses, alcool, rencontres, amours..., éclipsant de très loin ce que l’on trouve aujourd’hui à Lan Kwai Fong. Ainsi, le nouvel an chinois se terminait en fanfare.
Inspiré de l'article de Benjamin Chen (http://www.lepetitjournal.com/content/view/53034/2630/)